Bertrand é um profissional do mercado de commodities e moedas
com vasta experiência nas operações com exposições em grãos, softs, metais,
energia e moedas. Trabalhou no Sellside na Itaú Corretora, desenvolvendo
estruturas de hedge para clientes corporativos e investidores privados. Teve
sua passagem na tesouraria da Ambev, sendo trader responsável pela exposição
de câmbio e commodities da companhia. Trabalhou também como portfolio manager
na gestão de carteiras de investimentos onshore e offshore, ETFs, futuros e
opções, tudo como Buyside Usa a ferramenta Bloomberg desde 1997. Trabalha
atendendo principalmente os clientes de Commodities no Brasil e na Argentina,
na Bloomberg desde 2014.
Les langues
celtiques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles
regroupent :
·
les langues
celtiques continentales, parlées par les
peuples celtes de
l'âge du fer jusqu'à
l'Antiquité tardive en Europe continentale ;
·
les langues
celtiques insulaires, parlées jusqu'à nos jours
dans les îles Britanniques et en Bretagne. Elles se divisent elles-mêmes en deux sous-groupes nettement
distincts :
o les langues gaéliques, qui comprennent
aujourd'hui l'irlandais,
le gaélique écossais et le mannois ;
o les langues brittoniques, qui
comprennent aujourd'hui le gallois, le cornique et le breton.
Après la
reconnaissance en juillet 2002 du cornique comme langue
minoritaire par les autorités du Royaume-Uni, la langue bretonne,
parlée en France par
225 000 locuteurs1, reste la seule langue celtique
moderne à ne pas avoir de statut officiel dans sa zone culturelle.
Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]
Les langues celtiques
se caractérisent par un ensemble de mutations spécifiques à partir de l'indo-européen
commun.
L'un des traits les
plus caractéristiques est l’amuïssement du p à l'initiale et entre voyelles. Ainsi,
l'indo-européen *ph₂tḗr « père » (> latin pater, anglais father) devient *ɸatīr en celtique
commun, d'où vieil irlandais athair, athir > irlandais athair, gaulois *atir (nominatif), ater (vocatif) ou encore *pŗto- / *pértus « le gué » (> latin portus, anglais ford) devenant *ɸritus en celtique
commun, d'où *rrɨd en brittonique (vieux breton rit; vieux cornique rid; vieux gallois rit > gallois rhyd), *rito- en gaulois comme dans
l'ancien nom de Limoges, dont la dénomination gallo-romaine est Augustoritum « le gué
d'Auguste » ou encore Chambord de *camborito-, le gué sur la courbe du fleuve2. Le b n'existant pas à date
ancienne, le gʷ i.e. passe généralement à b comme dans le nom du bœuf,
irlandais bó,
breton buoc'h2.
Les langues celtiques
dans leur ensemble sont affectées par la modification phonétique qui porte le
nom de lénition (affaiblissement
des consonnes qui se trouvent entre deux voyelles). Ainsi, le mot
irlandais beatha « vie »
se prononce /ˈbʲahə/2.
Celtique continental[modifier | modifier le code]
Carte de l'expansion celte à l'âge du fer : 1. Civilisation de Hallstatt et
2. Civilisation de La Tène
Les langues de ce
groupe étaient parlées sur le continent européen. Toutes sont maintenant éteintes3. Le groupe
comprenait :
·
le gaulois, autrefois parlé en Gaule et en Italie du Nord ;
·
le lépontique, parlé en Italie du Nord ;
·
le celtibère, autrefois parlé entre autres dans l'actuelle Aragon ainsi que dans le
nord-ouest de la péninsule Ibérique sous le nom de gallaïque, certains linguistes y incluent aussi le lusitain ;
·
le galate, autrefois parlé en Galatie (une région de la Turquie actuelle) (Jérôme de Stridon écrit:
« Les Galates parlent la même langue que les Trévires ») ;
·
le norique, la langue supposée du Norique (province romaine, à peu près l'Autriche d'aujourd'hui) et de
la Slovénie ;
bien que les preuves soient pratiquement inexistantes.
·
Le gaélique
écossais, l'une des langues nationales de l'Écosse ;
·
Le gaélique
irlandais, première langue nationale d'Irlande et seule langue celte
officielle de l'Union européenne ;
·
le mannois, l'une des langues nationales de l'île
de Man.
Ces trois langues dérivent du vieil irlandais, un idiome
littéraire important, parlé entre le viiie siècle et le xe siècle).
Les pays celtiques modernes : nations ou territoires historiques possédant une
langue celtique vivante : Bretagne, Cornouailles, Écosse, Galles, Irlande, Man.
On mentionne parfois
le shelta (la
langue des nomades irlandais) (Irish Travellers) comme une langue celtique, mais ce rattachement est
impropre : en effet, s'il est exact que le vocabulaire de cette langue
présente un fort fond issu de l'irlandais, la grammaire de cette langue est
basée sur l'anglais ; ceci en fait plutôt une langue germanique à fort
apport lexical gaélique.
Les langues brittoniques (terme
inventé au xixe siècle) dérivent de la langue
bretonne antique parlée dans l'île de Bretagne par les Bretons, dès avant la conquête
romaine jusqu'à l'invasion saxonne, et de son éclatement en plusieurs dialectes, puis langues,
un peu sur le modèle du latin et des langues romanes.
Les langues brittoniques sont
généralement réduites à trois :
·
le gallois, langue nationale du Pays de
Galles ; au début du Moyen Âge on parlait aussi
des formes de vieux gallois ailleurs dans les îles
britanniques. Le gallois est également parlé
dans certaines communautés en Argentine.
·
le cornique, parlé comme langue communautaire en Cornouailles jusqu'à la fin
du xviiie siècle (cette langue
était considérée comme éteinte, mais elle connaît de nos jours un
renouveau) ;
·
le breton, langue de la partie
occidentale de la Bretagne. Proche cousin du
cornique, il est classé comme langue celtique insulaire. Bien qu'une
influence historique du gaulois sur le breton soit possible, on ne saurait vraiment le
prouver.
Il ne faut cependant pas oublier :
·
le cambrien dans le Gododdin, le Rheged, l'Elmet et le Strathclyde, royaumes de l'Écosse du sud-ouest et de l'Angleterre du nord-ouest, jusqu’au Moyen Âge. La littérature d'Aneurin et Taliesin, poètes de ces contrées,
est souvent assimilée à de la littérature
galloise, puisque le gallois n'est à l'origine
que le nom donné à la langue brittonique de Galles ;
D'autres cas sont mentionnés par les
spécialistes :
·
d'après une hypothèse de T. F. O'Rahilly, l'ivernique dans le Leinster en Irlande, parlé
dans l’Antiquité ;
·
le gaulois, parfois classé aujourd'hui au sein d'un supra-groupe gallo-brittonique (Léon Fleuriot, Pierre-Yves Lambert) ;
·
le picte, si tant est qu'il n'existait qu'une seule langue picte, est
considéré également par certains chercheurs (d'autres y voient une langue
pré-celtique non indo-européenne) comme une langue brittonique, mais la
question est encore très controversée[réf. nécessaire]. Les Gallois nomment d'ailleurs le picte Brithwr.
Taxinomie des langues celtiques[modifier | modifier le code]
Le schéma présenté
ci-dessus4 ne représente qu'une possibilité taxonomique. La
division des langues celtiques modernes en deux catégories, gaélique et
brittonique, est certaine. Mais un nombre de celticistes défend une hypothèse
selon laquelle le brittonique et le gaulois constitueraient un groupe à part
(les langues celtiques-P), laissant le celtibère et le gaélique dans un groupe celtique-Q. Cette notation est
fallacieuse car la lettre Q n'existe ni en irlandais ni en gaélique écossais.
Cette classification repose essentiellement sur le traitement du *kw hérité de l'indo-européen : en celtique-P ce phonème devient /p/, tandis qu'en celtique-Q demeure / kw/. On illustre cette
différence par les mots pour « tête » : penn en breton, ceann en irlandais (où
‹ c › note /k/).
Les opposants à
l'hypothèse du celtique insulaire répondent que l'évolution du kw en /p/ est assez superficielle et n'empêcherait pas en
tout cas l'intercompréhension. Ils considèrent comme plus profondes les
particularités du celtique insulaire : les prépositions fléchies, les mutations consonantiques ou
encore l'ordre syntaxique VSO (voir plus bas). Un important substrat afro-asiatique
(ibère, berbère) a aussi été proposé par John Morris-Jones pour expliquer
l'évolution particulière du brittonique, ce qui a été appuyé par plusieurs
autres linguistes connus (Julius Pokorny, Heinrich Wagner, et Orin Gensler).
Shisha-Halevy et Theo Vennemann ont poursuivi avec d'autres travaux à ce
sujet[réf. incomplète].
On a autrefois classé
les langues celtiques avec les langues italiques dans une famille dite italo-celtique pour des raisons de proximité diverses (utilisation
de désinences pronominales
au sein des flexions nominales thématiques, par exemple). Cependant, cette taxonomie est maintenant
contestée5. Il peut s'agir de coïncidences ou d'effets d'interférence linguistique.
Particularités des langues celtiques modernes[modifier | modifier le code]
Bien qu'il existe une
diversité considérable au sein des langues celtiques, on note plusieurs
traits communs dont l'association est très caractéristique des langues
celtiques insulaires :
·
des mutations
consonantiques (par lénition, éclipse, nasalisation, provection, etc.) des consonnes
initiales, notamment après divers mots-outils ;
·
de nombreuses alternances
vocaliques héritées de métaphonies et d'apophonies historiques
·
des prépositions « conjuguées », c'est-à-dire prenant des formes distinctes selon
la personne ;
·
le rôle important joué par un nom verbal exprimant son
objet par des pronoms possessifs, impliqué dans la formation de nombreux temps périphrastiques
·
un ordre des
mots fondamental dans la phrase
typiquement verbe-sujet-objet (VSO), surtout dans les langues gaéliques et dans les
formes anciennes des langues brittoniques
·
la formation du complément
du nom par apposition ;
·
l'usage d'un article
défini sans qu'existe article indéfini en regard
(sauf en breton, où l'article indéfini s'emploie essentiellement au
singulier) ;
Jean Markale, écrivain très controversé, sans publication scientifique,
écrit qu'environ 1 200 mots celtiques sont connus, dont 200 se sont
transmis au français7. Sont cités en tant
qu'exemples : bief, if, bille, soc, ruche, claie, barque, chemin, lieue, lande,
grève, roche, char, bec, jarret, briser, changer, border, petit et dru. Pierre-Yves Lambert donne à la fin de son ouvrage de référence8 une liste de termes d'origine gauloise bien documentés,
dont la présentation est plus scientifique. Xavier Delamarre présente des
listes de mots gaulois qui ont une postérité dans la langue française9. Pierre Gastal présente dans son 2e ouvrage, p. 251-25710, deux listes de près de 800 mots français d'origine gauloise,
une liste alphabétique et une liste classée par racines. Jean-Paul Savignac présente
lui aussi des mots gaulois dans un dictionnaire de langue gauloise issu des
toponymies et textes anciens11. Jacques Lacroix, les recherches
dans l'onomastique (composition
des noms) et la toponymie12. Joseph Monard propose un Dictionnaire de Celtique Ancien, croisant
les différentes recherches érudites avec les langues celtiques
contemporaines, pour reconstituer un vocabulaire épais13.
Le concept de langues celtiques continentales est
avant tout spatio-temporel et s'applique aux langues
celtiques aujourd'hui éteintes1 qui se parlaient sur le continent européen et en Asie
Mineure, donc pour la plupart en territoire aujourd'hui de langue romane, il
s'oppose en cela au celtique insulaire, moins représenté dans l'épigraphie antique, mais dont les différentes langues sont bien
attestées depuis le Moyen Âge.
Comme il ne nous
reste que trop peu de traces écrites de ces parlers continentaux, les
analyses de linguistique comparée basée sur la méthode
comparative sont complexes à réaliser.
Cependant, elles ont fait de notables progrès de la fin du xxe siècle à nos
jours avec la découverte de nouvelles inscriptions, exhumées essentiellement
lors de fouilles archéologiques.
Description[modifier | modifier le code]
S'il est probable que
les Celtes continentaux
aient parlé divers dialectes ou langues à travers l'Europe à l'époque antique,
seules trois de ces langues sont véritablement attestées dans l'épigraphie et clairement
identifiables comme celtiques. Les dates suivantes se réfèrent à la datation
donnée aux inscriptions qui ont été découvertes, ces langues ont pu survivre
encore longtemps postérieurement :
·
Gaulois (du iiie siècle av. J. C.
jusqu'au iie siècle [?] ap. J. C.) qui était la langue principale de
la Gaule au sens large. On distingue communément le gaulois cisalpin (Italie du
nord) du gaulois transalpin au nord des Alpes. Il est connu par un grand nombre
d'inscriptions (environ 200), ainsi que par de nombreux ethnonymes et de toponymes indubitablement
d'origine celtique. Le gaulois a dû s'éteindre au ve siècle ou
au vie siècle
d'après différents spécialistes.
·
Celtibère (de
300 à 100 environ av. J.-C.), qui est connu par de nombreuses inscriptions
découvertes pour l'essentiel sur le plateau de Castille, au nord de Madrid.
Les plus anciennes sont rédigées en alphabet ibère et les plus récentes en alphabet latin.
·
Lépontique (du viie siècle av. J.-C. au ive siècle av.
J.-C.)2 qui
était parlé dans la région des lacs de l'Italie du nord. Il est mis en
lumière par un grand nombre d'inscriptions, rédigées dans un alphabet dérivé
de celui des Étrusques, et de noms de lieux.
Aux langues véritablement attestées
s'ajoutent d'autres supposées ou mal identifiées :
·
Norique, langue de la
province du même nom. Seulement quelques inscriptions ont été retrouvées à ce
jour mais la toponymie comptait plusieurs noms celtiques en Norique et dans
les régions environnantes jusqu'en Galicie où se retrouvait le peuple celtique des Cotini ainsi qu'en Silésie pays des Lugiens.
·
D'autres langues peut-être celtiques ont pu être
parlées en Espagne, sans qu'elles soient bien attestées, mis à part le tartessien au sud ouest de la
péninsule, dont on connaît 95 inscriptions, dont la plus longue comprend 82
signes. Son caractère uniquement celtique ne fait pas l'unanimité parmi les
spécialistes et le lusitain ou lusitanien.
Rapport entre les
celtiques continentaux et le celtique
insulaire[modifier | modifier le code]
D'où les notions de Celtes avec P et de Celtes avec Q.
On pensait, en
généralisant, que tous les celtes continentaux étaient des « Celtes avec
P », jusqu'à ce qu'on remarque que les inscriptions celtibériques
étaient aussi « avec Q », ensuite dans l'observation
d'« anomalies » comme le maintien du /kʷ/ dans Sequanes / Sequana, dans Quariates et plus récemment
le problème du mois equos dans le calendrier de
Coligny3.
Depuis lors,
plusieurs études menées par certains spécialistes ont minimisé cette mutation
phonétique au sein du celtique insulaire pour au contraire, mettre l'accent
sur ses ressemblances inter-insulaires par rapport au groupe des langues celtiques
continentales.
Cependant,
selon Pierre-Yves Lambert4 : le gaulois s'est révélé être réellement proche du brittonique. En effet, il cite une autre innovation phonétique commune
constatée sur un terme relevé dans le plomb
du Larzac : anuana très proche du vieux gallois enuein "noms", avec
la même évolution du groupe intérieur -nm- > -nu-, alors que l'on trouve
par exemple en irlandais ainm « nom ». L'existence de deux innovations
communes -kʷ- > -p- et -nm- > -nu- laisse peu de place au
hasard. Léon Fleuriot et Karl Horst Schmidt utilisent même la notion de dialecte
« gallo-brittonique ».
Sources
Les
langues > Indo-européen
Les langues celtiques
Brittonnique
Gallois, breton.
(ou Kymrique)
Langue éteinte à la fin du XVIIIe s.: cornique. C'est une variété qui diffère assez peu du gallois. Il
n'en reste que quelques débris manuscrits, dont l'ancienneté n'est pas
grande, et deux vocabulaires incomplets, publiés par Lhwyd et W. Price.
La branche gaélique,
la plus ancienne des deux, répandue dans l'Est et le Sud de la Gaule, n'a
laissé dans en France
que
de légères traces, par exemple, dans quelques racines qu'elle a léguées à la langue d'Oc; mais elle subsiste
encore dans l'albanakh (écossais) ou erse de la haute Écosse
, et
il y a quelques décennies encore dans le manks (manx ou mannois) de l'île
de Man
, le
cornique de la Cornouaille étant éteint depuis un siècle à peu près. Les
langues celtiques continentales anciennes faisaient aussi partie de ce
groupe.
Les branches gaélique et brittonnique se
distinguent l'une de l'autre par la proportion inégale dans laquelle y
entrent les éléments proto-indo-européens, la première s'éloignant davantage
de la souche commune. Il y a aussi des différences dans le système
grammatical : ainsi, en gaélique, la déclinaison a des désinences
particulières, tandis qu'en brittonnique les rapports des noms ne sont
exprimés que par des prépositions; la voix passive se forme, dans les langues
de la première branche, au moyen de flexions, et, dans celles de la seconde,
au moyen d'auxiliaires.
, ont
été retrouvés dans les dialectes celtiques actuels.
Le système grammatical.
Nous terminerons par quelques détails
supplémentaires sur le système grammatical des deux branches du groupe
celtique.
La branche gaélique.
La déclinaison du gaélique ou galique
qui a les six cas du latin se fait en partie par flexion et en partie à
l'aide de prépositions. La conjugaison est riche en modes, mais pauvre en
temps, parce qu'elle a un mode négatif, qu'elle emploie après les négations
ni cha et autres, et parce que, à l'exception du verbe bi (être ,elle n'a que
deux temps, le prétérit imparfait et le futur, for mant tous les autres temps
soit simples soit composés par des périphrases, au moyen de l'auxiliaire bi
précédé de la préposition ag, ou iar : par exemple ta mi ag bualadh (je
bats), mot à mot je suis après à battre; ta tu ag bualadh (tu bats), mot à
mot tu es après à battre. De même que le brittonnique, cette langue a trois
auxiliaires, à savoir bi (être), qui y joue le plus grand rôle dans la
conjugaison; dean (faire) et rach (aller), qui comme l'auxiliaire ober en
brittonnique et do en anglais servent à donner plus d'expression à la phrase;
par exemple dean
suidhe (assieds-toi), mot à mot fait
asseoir; rinn e seasamh (il était debout), mot à mot il faisait être debout.
Ces deux mêmes verbes joints à d'autres forment une multitude de phrases
particulières. Le gaélique forme ses verbes passifs comme le latin, sans
recourir aux auxiliaires à l'exception des modes optatif et conjonctif`. Les
seuls temps des modes conjonctif et impératif ont dans chaque personne des
terminaisons différentes comme en grec, en latin, en français et autres
langues; dans l'indicatif, la terminaison reste la même au singulier et au
pluriel pour toutes les personnes, et le pronom personnel est placé après le
verbe. Le seconde personne du singulier de l'impératif est la racine de
chaque verbe, comme en allemand, en iranien, en turc et autres idiomes. Cette
langue peut comme le latin et l'italien conjuguer ses verbes actifs sans les
pronoms personnels; elle a un grand nombre de particules ou syllabes, qu'on a
nommées semi-propositions; telles que di. ao. ea. eu. eas. mi. neo. an. etc.,
et qui jointes à un adjectif, à un substantif ou à un verbe en changent ou
modifient le sens. L'article, tous les verbes et les pronoms possessifs sont
placés avant le substantif, mais le nominatif ou le sujet est placé
ordinairement après le verbe; les prépositions précèdent toujours leurs
régimes. Cet idiome a des diminutifs faits par flexion et beaucoup de mots
composés, et possède, comme le grec, l'allemand, l'iranien et autres idiomes,
la faculté illimitée d'en faire : pa exemple oglach (serviteur) bean (femme),
banoglach servante; uisge (eau), fior (vrai); fioruisge (eau de
sources).
Le gaélique emploie l'alphabet latin,
dont il n'a adopté que 18 lettres, parce qu'il n'a jamais besoin de se servir
des lettres k, q, v, w, x, y et z. Les voyelles a, o, u, suivies ou précédées
des lettres m, mh, n, nn, ont un son nasal, ressemblant à celui du mot
français bon; la prononciation de l'r avant les trois voyelles susmentionnées
est très difficile. Cette lanne ne connaît pas de voyelles muettes à la fin
des mots comme en français, en allemand, etc., et elle a plusieurs lettres
qui sont aspirées. La prononciation diffère beaucoup de l'orthographe,
puisqu'en lisant on ne prononce pas plusieurs consonnes écrites, ou on les
change en d'autres plus douces.
La branche brittonnique.
Le britonnique forme sa déclinaison à la
manière du français, en modifiant l'article; il n'a que 2 genres, et dans les
acceptions générales, il se sert comme l'hébreu, du genre féminin : par
exemple divézad ea anézhi (il est tard), mot à mot tard est d'elle. Le
pluriel des substantifs diffère beaucoup, de leur singulier; mais les
adjectifs ne va rient jamais leur terminaison, ni par rapport au genre, ni
par rapport au nombre. Cette langue a beaucoup de diminutifs, formés par
l'addition des syllabes ik ou ig au primitif; sa conjugaison est très
difficile, mais riche. en temps, qui se font par flexion comme dans le latin.
Elle a deux manières de conjuguer tous ses verbes : au personnel, en omettant
le pronom et donnant une terminaison différente à chaque personne; à
l'impersonnel, en employant un des verbes auxiliaires au personnel avec
l'infinitif du verbe principal; pour le présent de tous les verbes neutres et
actifs, elle a même 4 conjugaisons différentes. Le brittonique, comme le
gaélique a 3 verbes auxiliaires, savoir : beza (être, qui sert à former tes
passifs; kaout (avoir, qui sert à former les temps passés composés, et ober
(faire), qui sert à énoncer le complément ou la confirmation dé l'action.
On écrit le brittonnique avec l'alphabet
latin, dont le bas breton a adopté 22 lettres, à l'aide desquelles, moyennant
certaines compositions, il rend tous les sons de cette langue, on y remarque
I'n nasal, le j, le ch et mouillé des Français et le ch des Allemands. La
prononciation diffère peu de l'orthographe lorsque les consonnes muables ou
sujettes à permutation (b, k, d, g, m, p, t,) sont écrites, autrement elle
diffère beaucoup, parce qu'il faut les charger d'après certaines règles
établies pour adoucir la prononciation, ce qui forme une des plus grandes
difficultés de cette langue.
On distingue dans le breyzad ou bas
breton quatre sous-dialectes ou variétés, savoir : la léonarde, parlée dans
le diocèse de Saint-Paul de Léon; elle passe pour être la plus régulière; la
trécorienne ou breton-bretonnant , parlée dans le diocèse de Tréguier; elle
paraît moins altérée que les autres; la cornouaillère, parlée dans le diocèse
de Quimper-Corentin; la vanneteuse, parlée dans le diocèse de Vannes; c'est
la plus altérée.