La Très Sainte Trinosophie
Page de titre du
manuscrit de La Très Sainte Trinosophie (médiathèque
du Grand Troyes).
La Très Sainte Trinosophie est un livre ésotérique illustré
datant du xviiie siècle. Selon
certaines sources, il aurait été rédigé par un personnage se faisant appeler
« comte de Saint-Germain ». L'historien Gérald Massadié,
auteur d'une biographie romancée du comte écrit : « On lui attribue
la paternité d'un ouvrage kabbalistique et alchimique, La Très Sainte Trinosophie, mais peut-être est-il dû à son disciple,
Cagliostro. »1
Sommaire
Description[modifier | modifier le code]
Le texte intitulé La Très Sainte
Trinosophie aurait été détruit par son possesseur
(et peut-être auteur), le Comte de Saint-Germain au cours d’un de ses voyages.
Il en subsiste une unique copie, un manuscrit portant
la cote 2400 conservé par la médiathèque du Grand Troyes.
Le texte, découpé en 12
chapitres illustrés chacun d’une figure allégorique,
est richement décoré de nombreuses vignettes et culs-de-lampe rehaussés de couleurs. L'ouvrage
se termine par une suite de 7 planches illustrées de figures plus ou
moins géométriques accompagnées de signes et de tables.
Le texte manuscrit est obscur, il est
supposé écrit par un prisonnier de l'Inquisition à
l'adresse d'un certain « Philochale ». Il
est truffé de symboles cabalistiques qui ressemblent à des hiéroglyphes et
de citations en de nombreuses langues comme l’hébreu,
le grec, l’arabe, le syriaque. Certains passages sont intraduisibles. Cet ouvrage
semble constituer à la fois une fable alchimique et
un manuel d’ésotérisme. Il est considéré comme l’un des textes majeurs de
la littérature ésotérique, notamment par la société secrète de la Rose-Croix.
Selon certaines sources, la copie
manuscrite de La Très Sainte Trinosophie (aujourd'hui
à Troyes) a été saisie en 1789 à Rome par l’Inquisition sur
l'aventurier Cagliostro lors de son incarcération
au château Saint-Ange. Emportée en 1796 par les
troupes du général Masséna lors de la prise de la
ville par l'armée de Napoléon,
elle a été achetée en 1855 par la bibliothèque de Troyes lors de la vente qui
suivit le décès de François Victor Masséna, le fils du
général.
Éditions[modifier | modifier le code]
·
The Most Holy
Trinosophia of the Count of Saint-Germain, Los Angeles, The Philosophical Research Society, 1933 (reprints), avec une
introduction de Manley Palmer Hall.
·
La Très Sainte Trinosophie.
Édition intégrale du texte du manuscrit unique de la Bibliothèque de Troyes et
des variantes des « Annales maçonniques » (1808), précédée d'une
enquête bibliographique et historique par René Alleau, Paris, Denoël, 1971.
Notes et références[modifier | modifier le code]
1. ↑ Gerald Messadié, Saint-Germain,
l'homme qui ne voulait pas mourir T1 : Le masque venu de nulle part,
Paris, Archipel, 2005, 483 p. (ISBN 978-2-84187-730-0), 4e page de
couverture.
Liens externes[modifier | modifier le code]
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·
La Très Sainte Trinosophie, sur Wikimedia
Commons
·
La Très Sainte Trinosophie [archive].
·
(en) Alchemy Website (Adam McLean), en anglais [archive].
·
Webversion en français comprenant texte et images [archive].
·
The Most Holy Trinosophia, Comte de St
Germain: https://archive.org/details/The_Most_Holy_Trinosophia_-_Comte_De_St._Germain [archive]